Qui sont-ils ?
À prime abord, ils n’ont pas que des côtés négatifs. Ils peuvent se montrer séduisants, charmeurs, souvent drôles, pour épater la galerie et faire avancer leur propre agenda. Ils essaient de gagner votre confiance en vous complimentant sur vos réalisations, prétendant même vous prendre sous leur aile. Ne vous méprenez pas, le perver narcissique n’a qu’un objectif, s’emparer de votre essence, de votre lumière intérieure. Voilà pourquoi en sa présence, vous ressentirez un malaise trouble, indéfinissable. Qu’il s’agisse d’un supérieur ou d’un collègue, Il aura tôt fait de vous déstabiliser par des remarques désobligeantes en public, des consignes floues ou des commentaires contradictoires. Il cherchera à vous dévaloriser puisqu’il a bien saisi que vous aviez un intérieur riche et un potentiel prometteur qu’il convoite pour s’en attribuer les mérites. Son acharnement est égal à sa capacité de nuire et de couper les ailes aux autres.
Comment les reconnaître ?
S’il se profile dans votre milieu professionnel, c’est un menteur remarquablement doué. Ce triste personnage fait des compliments à double tranchant, des reproches injustifiés, des moqueries passives-agressives en public. Il a des saute d’humeur ; il adopte un comportement ultra compétitif en piratant les idées des autres. Il entreprend un travail de sape systématique de leurs compétences, de leur motivation en dictant des objectifs inatteignables ; le tout sur fond de douche écossaise relationnelle. Que vous soyez employeur ou subalterne, vous l’observerez s’approprier des accomplissements des autres et s’en vanter sans vergogne. Il n’accorde aucun crédit au travail de ses collègues. S’il parle d’eux, c’est pour les dénigrer, minimiser leurs contributions et nier leurs talents. Il sabote également ses collaborateurs et trompe tout le monde sur son parcours.
Comment les neutraliser ?
Puisqu’on ne peut pas toujours quitter son travail pour aller vers des cieux plus cléments, il vaut mieux adopter un mode opératoire pour vous vous mettre à l’abri du PN ou à tout le moins le neutraliser.
1) Demandez-lui d’écrire
Même si vous recevez de la part du PN des consignes, des demandes ou des instructions verbales, demandez-lui de vous les transmettre par écrit. Vous pourrez lui répondre en les résumant et en les lui soumettant pour ses commentaires, modifications et approbation. Vous aurez ainsi une preuve de vos échanges en cas de reproches ou d’accusations non fondées.
2) Évitez le conflit à tout prix
Son modus operandi à lui c’est de vous provoquer, de vous faire sortir de vos gonds, simplement pour se gratifier du pouvoir et de l’ascendant qu’il a sur vous. N’oubliez pas que le PN est assez doué pour repérer les failles de l’autre et creuser là où ça fait mal. C’est un expert aux jeux de pouvoir ; vous ne sortirez jamais vainqueur d’une confrontation ni d’un conflit ouvert avec lui. Plus vous serez honnête et sincère avec lui, mieux il vous manipulera et finira par vous faire exploser. Ne cédez jamais à aucune de ses provocations. Restez calme, et rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure des réponses.
3) N’en faites pas une affaire personnelle #counselingottawa4accordstoltèques
D’accord, il vous dérange, il déstabilise l’ensemble du personnel à qui il fait des reproches et dont il se moque. En revanche, gardez à l’esprit que c’est lui qui a un problème, pas vous ni le reste de l’équipe bien qu’il tente de le faire croire, par tous les moyens. N’oubliez pas que le PN projette sur son entourage sa propre insécurité intérieure. Ses manoeuvres n’ont qu’un seul but : que vous soyez dans le même état chaotique que lui. Il faut comprendre qu’il cherche avant tout à attirer l’attention, à créer des liens de dépendance pour assouvir sa propre dépendance au pouvoir qu’il exerce sur autrui. Par conséquent, même si vous êtes furieux, blessé ou vexé, ne lui répondez pas, ne vous remettez pas en question, ne modifiez surtout pas votre comportement. Gardez plutôt cette approche pour les personnes bienveillantes.
4) Ne lui donnez rien de personnel
L’objectif du PN est de forcer la porte d’entrée qui va lui permettre d’établir sa supériorité, sa domination. Essayer de l’amadouer ou de l’attendrir est peine perdue car il ne possède que l’empathie du prédateur, celle qui lui sert à bien connaître sa proie et à l’emprisonner dans sa toile. En l’occurrence, ne lui confiez rien de personnel, non seulement il ne vous aidera pas, mais il cherchera à en abuser. N’avouez donc jamais aucune lacune, ne vous épanchez pas sur vos difficultés personnelles ; il finira par s’en servir contre vous, tôt ou tard. Soyez exactement comme le Teflon sur lequel tout glisse sans jamais adhérer !
5) Ayez un témoin
Que le PN soit un collègue ou un supérieur, arrangez-vous pour ne pas être seul.e à seul.e lorsqu’il veut parler travail, pour éviter un tête-à-tête avec lui. Grâce à la présence d’un témoin pour corroborer la discussion, vous vous sentirez plus fort et éviterez les dérapages éventuels du PN. S’il s’agit de votre supérieur, présentez-vous avez un membre du CE ou un représentant syndical, si possible. Sinon, appliquez les points 1 à 4.
6) Évitez le contact
Tenez-vous en strictement aux relations professionnelles. En d’autres mots, gardez vos distances et limitez toujours vos échanges au contexte du travail, sans plus. Cela est plus difficile qu’il n’y paraît car le PN, mine de rien, essaie sans cesse de solliciter votre opinion, vos idées pour vous mouiller alors que lui reste bien au sec. Il veut en profiter sans prendre le risque lui-même, de prendre la décision ou la responsabilité. S’il vous demande votre avis en tant que « chef », soyez bref et concis. Surtout, ne cédez pas à la tentation de vous étendre sur telle personne ou telle réalisation. Il s’en servira contre vous et contre eux. Il faut donc garder en tête que le PN est non fiable et amoral par essence.
7) Connaissez vos droits
Bien que le PN connaisse la ligne légale à ne pas franchir, il arrive qu’il transgresse les limites. D’où l’intérêt et l’importance de connaître vos droits à l’égard de ce qui lui est permis de faire ou non. Prenez vos renseignements auprès des représentants du personnel, des syndicats. Ne laissez rien passer qui conviendrait à vos droits, à un environnement de travail sain, exempt de harcèlement, inclusif et respectueux des différences liées au genre, à l’orientation sexuelle et aux croyances religieuses.
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