En effet, la démobilisation des employés est le résultat d’une longue suite d’incivilités non seulement à leur égard mais entre eux-mêmes si le ton leur vient de vous chefs d’entreprise. En d’autres mots, le manque de courtoisie, de politesse, de délicatesse dans les échanges quotidiens que ce soit par courriels, textos, ou de vive voix, bien qu’on les croit sans importance, ces manques sont très incisifs. Dans les entreprises, peu importe leur envergure, on a tendance à banaliser les effets néfastes de ces incivilités qui s’additionnent jour après jour et les uns après les autres, dans les rapports professionnels. Rappelons qu’ils ne sont pas sans effet dévastateur, notamment sur la productivité et la fidélisation du personnel. On a beau avoir mis en place des politiques qui favorisent l’inclusion, la diversité et l’équité, tout n’est pas nécessairement à l’avenant pour autant. Si l’on en juge par l’augmentation, constamment à la hausse, des plaintes de harcèlement, toutes causes confondues, non seulement dans les entreprises canadiennes mais européennes, australiennes et néo-zélandaises, on est encore loin de la coupe aux lèvres. Même si on a marqué certains progrès, notamment en cessant de nier cette triste réalité au travail, il reste encore beaucoup à faire, en revanche. Étant donné la pénurie de main-d’oeuvre dans plusieurs disciplines professionnelles, les employés ont plus que jamais le choix de rester ou d’aller vers des cieux plus bleus.

Comment récupérer la situation ? Certainement pas en leur passant un sondage bidon ou en servant aux employés des trous de beignes et du café bon marché une fois par mois ou en leur remettant une plaque de reconnaissance en faux bois qui perd tout son sens dans un environnement de travail qui se dégrade de plus en plus à chaque jour. Non, ce qu’il faut, c’est revoir vos croyances, vos valeurs en impliquant les employés de tous niveaux à fond. C’est surtout aplanir les niveaux de gestion. Qui est à la tête de l’entreprise ? Est-ce un menteur, un tricheur, un manipulateur qui a écrasé ses collègues, pour arriver à ses fins après s’être approprié les mérites de leur travail ? Y’en aura pas de facile !

J’ai deux ou trois idées sur la question car j’y ai longuement réfléchi, ayant goûté moi-même à la médecine infecte des prima donna et autres perverts narcissiques du monde du travail, dans les années ’90 à 2000. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai fait un 360 degrés à cette époque, après un burn out et une écoeurantite aigùe. Heureusement, j’ai une bonne capacité de rebondissement ; je me suis roulée en petite boule dans mon lit seulement une semaine ou deux. Après quoi, j’ai commencé à examiner mes options. J’ai décidé de reprendre mes études non pas à l’Université car j’en avais déjà fait en sciences de l’Éducation, puis en communications et médias. C’est donc au Centre de Relation d’Aide de Montréal que j’ai décidé de m’inscrire pour me comprendre moi-même et comprendre ce qui s’était passé pour que je perde ainsi non seulement ma santé physique mais mentale, alors que j’étais dévouée au travail et performante à tous égards. Après avoir vendu mon Audi Quattro, dépensé toutes économies, mes REERS et avoir voyagé en bus et en métro pendant 4 ans, j’en suis tout de même sortie avec une certification professionnelle en poche. Je n’en suis pas peu fière !

Pour en revenir à nos moutons, je dis que ce qu’il manque au travail, c’est un supplément d’âme. C’est-à-dire que l’on doit accorder plus d’importance à ce qu’on appelle la satisfaction des besoins psychologiques au travail (psychologie 101). Ils sont au nombre de 7 ces besoins : la santé, la sécurité, le respect de soi, des êtres humains, de la planète et de la vie en général, l’équilibre et le bien-être, l’accès à la connaissance (éducation, information globale et juste) Ça vous donne une idée du pourquoi et du comment… et donc, du chemin à parcourir !

Je ne parle pas ici de grandes stratégies, de grandes restructurations mais bien d’intelligence émotionnelle. On ne doit plus la laisser au vestiaire ni la ranger dans sa poche arrière quand on arrive au bureau. C’est aux leaders à leader, à donner le ton ! Retroussez vos manches, chefs d’entreprise, hommes et femmes et parlez avec intégrité, servez-vous des contributions de chacun. Tous les employés représentent une valeur inestimable pour l’entreprise, ils sont la pierre angulaire de votre succès. Alors, Respect !

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